Ni frontières, ni prisons! Pour honorer le courage des migrant.e.s détenu.e.s grévistes de Lindsay, joignez-vous à un rassemblement pour revendiquer la fin des détentions des migrant.e.s et du système carcéral raciste au complet!
RASSEMBLEMENT
Devant le Centre de détention de l’Agence des services frontaliers du Canada à Laval, 200 Montée St-François et le Centre fédéral de formation juste en face.
Samedi, le 20 septembre 2014
De midi à 14h
–> Rendez-vous à Montréal à 10h30: voir ci-dessous
Joignez-vous à nous le 20 septembre pour une action commémorative et pour dénoncer la détention des migrant.e.s et des personnes incarcérées.
Le 20 septembre, nous commémorons le 1er anniversaire de la grève de la faim historique de 191 migrants détenus à Lindsay en Ontario, en tenant un rassemblement devant le Centre de prévention d’immigration à Laval plus grand centre de détention pour les migrants dans le pays et devant le Centre fédéral de formation, une prison fédérale juste en face.
Mettons fin aux détentions des migrant.e.s!Mettons fin au système carcéral raciste!
Pour s’y rendre en gang (point de rendez-vous à Montréal) :
–> En autobus : Un autobus partira du stationnement derrière l’école Sophie-Barat (750 boul. Gouin est, coin Henri-Bourassa et St-Hubert, métro Henri-Bourassa) à 11h.
Vous n’avez pas besoin de réserver. Cependant, nous vous prions d’arriver à 10h30, si vous voulez vous assurer d’avoir une place. Pour nous aider à couvrir les frais de la location de l’autobus, nous vous invitons à donner une contribution volontaire de $10 par passager (mais personne sera refusé pour manque d’argent, on paie ce qu’on peut).
–> À vélo : Un contingent à deux roues partira du stationnement de l’école Sophie-Barah (750 boul. Gouin est, coin Henri-Bourassa et St-Hubert, métro Henri-Bourassa) à 11h PILE!
Entre 10h et 11h, il y aura, sur place, quelques mécanos en herbe pour vous aider à faire un petit «tune up» de dernière minute.
Si vous voulez faire parti du contingent, veuillez s.v.p. écrire à solidaritesansfrontieres@gmail.com pour confirmer votre présence et recevoir tous les détails.
–> En voiture : Si vous montez en voiture au Centre de détention et pouvez offrir des lifts à des gens! Veuillez communiquer avec nous et vous pointer au point de rendez-vous (ci-haut) à 10h30.
Pour aller au centre, prenez l’autoroute 440 dans la direction Est à partir de l’autoroute 15 (ou de la 19/Papineau) et prenez la sortie indiquant la Montée St François.
Le 17 septembre : qui sont les grévistes de Lindsay?
Le 17 septembre prochain sera le premier anniversaire de la grève de la faim de 191 migrants détenus à Lindsay en Ontario. Plusieurs venaient d’être transférés au Centre Correctionnel Central de l’Est, une prison à sécurité maximale à Lindsay en Ontario, loin de leurs familles et de leurs groupes de soutien. Le 17 septembre 2013, 191 migrants détenus ont refusé d’entrer dans leurs cellules, créant ainsi la plus grande grève de détenus migrants connue dans l’histoire du Canada. Certains ont jeûné pendant plus de 60 jours.
Ils avaient quatre demandes. Relâcher tous les détenu.e.s migrant.e.s qui ont été incarcéré.e.s pendant plus de 90 jours. La fin des détentions arbitraires et indéfinies. Aucun migrant détenu dans des prisons à sécurité maximale. Tous et toutes les migrant.e.s détenu.e.s devraient avoir accès aux services de base et être à proximité des membres de leur famille. Finalement, réviser le processus d’arbitrage et que tous et toutes les migrants aient accès à un contrôle judiciaire équitable, à l’aide juridique, à des programmes de cautionnement et l’opportunité d’être représenté par des avocats pro bono.
À ce jour, il y a encore environ 190 grévistes à Lindsay. Certains grévistes de 2103 ont été déportés ou déplacés et d’autres nouveaux détenus se sont greffés au groupe. La grève s’est, toutefois, transformée en un boycott de leurs audiences de révision de détention.
Ce 20 septembre, pourquoi agir?
Le 20 septembre, plus qu’un événement commémoratif, nous voulons dénoncer tous le système d’incarcération, qui incluse les centres de détention des migrant.e.s et toutes les prisons fédérales et provinciales. Nous nous opposons à la criminalisation croissante qui cible les communautés marginalisées, pauvres, et racisées pour stimuler une industrie rentable d’incarcération tout en justifiant des lois de plus en plus répressives. Des changements drastiques dans la loi criminelle et la loi sur l’immigration ont mené à une augmentation de la population carcérale et du nombre de migrant.e.s qui seront détenu.e.s. Seulement entre 2008 et 2011, environ 82 000 migrant.e.s ont été détenu.e.s. En 2012, en moyenne, il y avait environ 40,000 personnes en prison au Canada. De plus, 120,000 personnes étaient sous supervision par la cour ou la police via des programmes communautaires de liberté conditionnelle, peines avec sursis et peines minimales.
En 2012, 289 enfants étaient détenus, parmi ceux-ci, plusieurs étaient âgés de moins de 10 ans. Le gouvernement donne deux options inacceptables aux migrant.e.s détenu.e.s qui ont des enfants. Illes peuvent les remettre à l’assistance sociale ou les amener avec eux en prison. Les migrant.e.s sans papiers sont le résultat d’un système d’immigration raciste qui continue à détruire des familles par plusieurs moyens.
Le racisme systémique se déroule manifestement dans le système carcéral, au cours de l’année 2011 et 2012 les autochtones constituaient 4% de la population adulte au Canada, mais 28% de la population adulte en prison. Le nombre de femmes autochtones incarcérées est en hausse. Le Canada n’a jamais cessé d’être un état colonial et raciste, l’incarcération disproportionnelle des autochtones n’est qu’une preuve de cette réalité.
Chaque jour, le gouvernement dépense 239$ seulement sur la détention des migrant.e.s. Ce système profite à plusieurs compagnies de sécurité, comme GARDA et G4S. Siégé à Montréal, la compagnie multi-nationale de sécurité privée a un contrat spécial avec l’AFSC(Agence des services frontaliers du Canada) GARDA gagne plusieurs millions de dollars par année pour le contrat de surveillance avec le Centre de détention à Laval. À Toronto, c’est les compagnies G4S et Corbal qui empochent des millions de dollars pour la surveillance des prisons et des centres ou les migrants sont détenus. Il faut aussi souligner que G4S a signé, en 2007, un contrat pour la surveillance de prisons Israéliennes, participant ainsi à l’apartheid israélien.
De même, en 2011 et 2012, les coûts opérationnels pour les services correctionnels au Canada se sont élevés à 4 milliards de dollars. Il y a un an les prisonnier.e.s dans les prisons fédérales à travers le pays ont fait la grève pour dénoncer les coupures dans leurs salaires, qui est passé de $6.90 par jour à $3. La grève a duré jusqu’à deux mois dans certaines prisons, mais le gouvernement a refusé de négocier.
LE 20 SEPTEMBRE, NOUS MANIFESTONS NOTRE SOLIDARITÉ AVEC LES MIGRANT.E.S ET LES PRISONNIER.E.S ET NOUS REVENDIQUONS LA FIN DES DÉTENTIONS DES MIGRANT.E.S ET LA FERMETURE DE TOUTES LES PRISONS!