Médias
(Mention de la manif dans la fin de ces reportages écrits et vidéos)
– Le Soleil:
www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201310/25/01-4703720-la-contestation-de-la-charte-des-valeurs-rattrape-le-cabinet-marois.php
– Global News (with video):
http://globalnews.ca/news/925899/pq-cabinet-retreat-interrupted-by-protesters/
– Radio-Canada:
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2013/10/25/001-ministres-reunion-pq-lac-taureau-elections-discussions.shtml
– TVA:
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2013/10/20131025-121226.html
– Métro:
http://journalmetro.com/actualites/national/392990/elections-le-pq-fait-durer-le-suspense/
– Canoe:
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiqueprovinciale/archives/2013/10/20131025-120600.html
– Le Devoir:
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/390962/rumeurs-d-elections-le-gouvernement-marois-entretient-le-mystere
– Montreal Gazette:
http://www.montrealgazette.com/news/Unspoken+question+cabinet+meets+Timing+next+election/9083050/story.html
—–
Une manifestation confronte Pauline Marois et le gouvernement du PQ dans un centre de villégiature reculé
La manifestation s’oppose à la Charte des valeurs proposée par le PQ, aux mesures d’austérité et au manque d’accès à l’éducation pour les enfants sans papiers
EMPLACEMENT: Auberge du Lac Taureau
1200, chemin de la Baie-du-Milieu
Saint-Michel-des-Saints
QUAND: AUJOURD’HUI, le vendredi 25 octobre
Toute la matinée, 9h-13h.
RENSEIGNEMENTS :
-> Les contacts des manifestantes et manifestants qui sont à l’extérieur de l’Auberge du Lac Taureau sont les suivants : 514-441-9113 ou 514-808-8432.
-> Contact média (Montréal) : Rosalind Wong à 514-759-8346.
Des mises à jour seront régulièrement mises sur Twitter sur le compte www.twitter.com/SolidariteMTL et via Facebook www.facebook.com/
—–
(25 octobre, MONTRÉAL) Des organisateurs et organisatrices communautaires de la région de Montréal tiennent en ce moment un picket à l’extérieur de l’Auberge du Lac Taureau, un luxueux centre de villégiature isolé dans Lanaudière, où les ministres du Parti Québécois sont en train de tenir une réunion spéciale. La Première Ministre Pauline Marois et son cabinet y sont présents au grand complet, y compris le Ministre Bernard Drainville, soit le ministre responsable pour le projet de Charte des valeurs québécoises ainsi que Marie Malavoy, Ministre de l’éducation.
Les manifestant-e-s soulignent leur opposition à la Charte des valeurs québécoises. Ils et elles ont déployé une bannière sur laquelle il est écrit : « Ensemble contre le racisme, le sexisme, la xénophobie et toute autre forme d’oppression. »
Les manifestant-e-s sont d’avis qu’il est urgent de continuer à denoncer publiquement la Charte proposée comme étant xénophobe, raciste, et sexiste, et qu’elle cible en particulier les femmes musulmanes.
Selon Amy Darwish, qui travaille dans un refuge pour femmes à Montréal et qui est présente à la manifestation d’aujourd’hui : « On pense que c’est inacceptable que le PQ soit en train d’ajouter de l’huile au feu de la xénophobie et du racisme au Québec. C’est un calcul politique déplorable. On a décidé de directement confronter le cabinet du PQ au moment même où ils sont en train de parler de leurs plans électoraux. »
Darwish ajoute : « Cette Charte n’a pas l’effet ni l’intention de contribuer au féminisme ou à l’égalité des genres au Québec. Plutôt, la Charte se sert de nos voisins et voisines qui portent le hijab, le turban, et la kippa comme boucs émissaires servant aux politiques d’austérité du PQ. Il faut continuer à s’opposer publiquement à la Charte, y compris proche des sièges de pouvoir, comme on le fait aujourd’hui. »
Les manifestants anti-Charte font partie d’un mouvement populaire nommé « Ensemble contre la Charte xénophobe », qui a organisé une manifestation à Montréal dimanche dernier, le 20 octobre. Un compte rendu de cette manifestation, comprenant photos et vidéos, est disponible au lien suivant : http://nooneisillegal-
Cette mobilisation anti-Charte repose sur une déclaration de principes qui exprime une opposition aux aspects de la Charte qui s’attaquent à la dignité personnelle et à l’auto-détermination des québécois-es, et qui affecte notamment leurs capacité à travailler dans des secteurs importants de l’économie. Cette déclaration de principes est disponible sur un site web indiqué ci-dessous.
Les manifestant-e-s s’opposent au faux débat créé par la Charte, qui sert selon eux et elles à balayer sous le tapis les mesures d’austérité mises en place par le PQ, qui comprennent notamment des coupures à l’aide sociale annoncées plus tôt cette année.
Selon Joël Pedneault, “La Charte des valeurs, c’est de la poudre aux yeux! C’est une façon de faire oublier les mesures d’austérité du PQ, par exemple les coupures dans l’aide sociale, qui vont finir par appauvrir tout le monde. En même temps, il ne faut pas oublier que la Charte, c’est aussi une façon d’appauvrir des gens, en les empêchant de travailler dans les hôpitaux, les garderies, les écoles, et dans la fonction publique.»
Les manifestant-e-s soulignent aussi qu’alors que le gouvernement péquiste parle de ses « valeurs », il continue à empêcher l’accès aux écoles primaires et secondaires à des centaines d’enfants sans papiers. Marie Malavoy, ministre de l’Éducation, insiste à ce que les écoles québécoises demandent entre 5000 $ et 6000 $ aux étudiant-e-s sans statut légal.
Selon Nicolas Quiazua, membre du Collectif Éducation sans frontières : “Nous accusons le Ministère de l’Éducation et le gouvernement du Québec de consciemment laisser se perpétrer un racisme systémique. Cette situation est intolérable et dévoile l’insensibilité du gouvernement à l’égard de la dignité des familles immigrantes.”
“Il apparaît clairement que l’accès à l’éducation pour tous les enfants sur le territoire du Québec n’est pas une valeur du gouvernement québécois,” d’ajouter Quiazua. (Plus de renseignements concernant la campagne du Collectif éducation sans frontières est disponible au lien suivant: www.solidarityacrossborders.
-> Les contacts des manifestantes et manifestants qui sont à l’extérieur de l’Auberge du Lac Taureau sont les suivants : 514-441-9113 ou 514-808-8432.
Base d’unité de la coalition «Ensemble contre la Charte xénophobe» :Nous nous opposons à la Charte des valeurs québécoises qui est proposée.
Premièrement, la Charte proposée, et les débats reliés, ne reconnaissent pas le fait que le Québec et le Canada sont bâtis sur des terres volées aux autochtones et se sont constitués grâce à la dépossession et au génocide de ces peuples. Nous affirmons notre solidarité à l’égard des autochtones et notre appui aux luttes pour leur autodétermination et leur intégrité culturelle.
Nous sommes pour l’égalité entre tous les genres et nous affirmons aussi notre appui aux luttes contre le patriarcat, le sexisme, l’homophobie, la transphobie, le racisme et toutes les formes d’oppression.
Nous nous opposons aux aspects de la Charte qui attaquent la dignité personnelle et l’autodétermination de nos semblables qui résident au Québec, incluant leur capacité de travailler et de survivre dans des secteurs majeurs de l’économie. Nous affirmons que la justification de cette charte est hypocrite et xénophobe. Elle est hypocrite parce que les symboles ostentatoires d’une religion pourront rester (c’est-à-dire le crucifix de Duplessis à l’Assemblée nationale, ainsi que la croix du Mont-Royal). Elle est xénophobe parce que ceux et celles qui soutiennent la charte font appel au sensationnalisme et à de fausses peurs des autres cultures et traditions, cela faisant partie d’un calcul électoral pour gagner les votes des bigots.
Nous rejetons le portrait simpliste de nos communautés, tout en réaffirmant la diversité de nos cultures et de nos traditions, ainsi que nos multiples identités à l’intérieur de celles-ci.
Nous rejetons aussi la Charte parce qu’elle est sexiste, étant basée sur des stéréotypes à propos des femmes qui portent le hijab. Nous rejetons l’idée que les femmes de foi aient besoin d’être sauvées. Nous soutenons plutôt les femmes qui sont en première ligne de leurs propres luttes de libération, comme sujets à part entière, et non pas comme objets ou victimes, de leurs propres transformations.
Nous appuyons les luttes contre la pauvreté, la précarité, l’exclusion sociale, l’assimilation, les frontières, le profilage racial, le sexisme et la violence de genre. Nous sommes uniEs pour bâtir une société à travers nos différences et pour lutter contre toutes les formes d’oppression, peu importe leurs sources.