La « double peine » décrit la politique injuste utilisée contre des non-citoyens et non-citoyennes qui reçoivent une mesure d’expulsion à cause d’une condamnation qui a déjà été purgée dans le cadre du système de justice pénale. En d’autres mots, les non-citoyen(ne)s qui commettent des actes criminels sont punis deux fois: une première fois lorsqu’ils purgent leur peine et une deuxième fois lorsqu’ils sont renvoyés du Canada de manière permanente, souvent après avoir vécu ici depuis leur enfance.
La double peine est souvent une conséquence directe du profilage racial. Des documents récents, y compris une étude interne de la police de Montréal, démontrent que le profilage racial est endémique à Montréal. Des quartiers avec une forte concentration d’immigrant(e)s et de personnes racisées (tels que Montréal-Nord, St-Michel, Parc-Extension et Côte-des-Neiges) sont sur-policés et criminalisés. Le profilage de ces communautés force non seulement un nombre disproportionné de personnes pauvres et racisées à faire face aux aléas du système de justice pénal, mais aussi à devoir subir des procédures d’immigration si elles n’ont pas la citoyenneté canadienne.
Nous rejetons les liens entre criminalité et immigration, car c’est faux et c’est raciste – une façon pour des politiciens chauvins d’essayer de gagner des votes.