Aujourd’hui en coordination avec des actions à Ottawa, Toronto et Guelph, une action surprise de perturbation a eu lieu ce matin au complexe Guy-Favreau, afin de commémorer le 1er anniversaire de la grève de la faim de 191 migrants dans une prison à sécurité maximale à Lindsay en Ontario.
Voici quelques photos de la perturbation: www.flickr.com/photos/lecollectifnoborders/sets/72157647656454906/
Le communiqué de presse de l’action d’aujourd’hui est ci-dessous.
Pour des renseignements sur les autres actions à travers le Canada pour marquer le 17 septembre, consultez: www.endimmigrationdetention.com
RAPPEL ! Rassemblement: « Ni frontières, ni prisons !
Samedi, le 20 septembre, de midi à 14h (rendez-vous à Montreal: 10h30)
Pour honorer le courage des migrant.e.s détenu.e.s grévistes de Lindsay, joignez-vous à un rassemblement pour revendiquer la fin des détentions des migrant.e.s et du système carcéral raciste au complet! Devant le Centre de détention de l’Agence des services frontaliers du Canada à Laval, 200 Montée St-François et le Centre fédéral de formation juste en face. Pour plus de détails, incluant le transport par autobus, vélo et auto, visitez: www.solidarityacrossborders.org/fr/20-sept-rally-no-borders-no-prisons
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Communiqué de presse
Perturber par solidarité : Des militant.e.s perturbent le Complexe Guy-Favreau en solidarité avec les détenus de Lindsay en Ontario et tous les détenu.e.s.
MONTRÉAL, le 17 septembre 2014 – Aujourd’hui en coordination avec des actions à Ottawa, Toronto et Guelph, une action surprise de perturbation a eu lieu ce matin au complexe Guy-Favreau, afin de commémorer le 1er anniversaire de la grève de la faim de 191 migrants dans une prison à sécurité maximale à Lindsay en Ontario. Les militant.e.s , en perturbant ainsi l’usine à détention, désirent démontrer leur solidarité avec les détenus de Lindsay.
À pareille date l’année dernière, commençait la plus grande grève de migrants détenus au Canada. Les détenus ont défié l’autorité carcérale en refusant de rentrer dans leurs cellules, en boycottant leurs révisions de détention et plusieurs ont jeûné pendant près de 60 jours. Les grévistes avaient quatre demandes soit la liberté pour ceux et celles injustement emprisonné.e.s, la fin des détentions arbitraires et indéfinies, jamais plus de migrants détenu.e.s dans des prisons à sécurité maximale et une révision complète du processus décisionnel.
Le choix de l’emplacement de l’action n’est pas anodin. C’est à cet endroit, précisément, que la Commission de l’immigration et du statut de réfugié tient des audiences de révision de détention presque tous les jours. Ces audiences ne sont qu’un prétexte pour renforcer des décisions arbitraires qui servent à justifier la détention injuste de plusieurs milliers de migrant.e.s, chaque année, au Canada.
Cependant, cette action n’est pas qu’à saveur commémorative. Malgré le désir des militant.e.s de célébrer le courage et la détermination des grévistes de Lindsay, cette action se veut aussi une dénonciation en règle du système carcéral, du système d’immigration raciste et de la double-peine.
En continuité avec l’action d’aujourd’hui, ce samedi, le 20 septembre, des centaines de manifestant.e.s se réuniront devant le Centre de détention de l’Agence des services frontaliers du Canada à Laval, le plus grand centre de détention de migrant.e.s au Canada. Les manifestant.e.s se rendront aussi au Centre fédéral de formation, une prison fédérale située de l’autre côté de la rue et ce afin de demander la fin des détentions des migrant.e.s et du système carcéral. Ils espèrent ainsi conjuguer leurs efforts afin de mettre fin à un monde rempli de prisons et de frontières.
La criminalisation et la détention des populations pauvres et marginalisées ne datent pas d’hier. Cependant, ceci tend à s’intensifier avec les nouveaux changements dans la loi pénale et d’immigration. Des changements bien soutenus par les milliards investis chaque année par le gouvernement canadien dans le système carcéral.
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Contact:
438-878-5416 (Noé – en français)
438-933-7654 (Virginia – en anglais)
Source:
Solidarité sans frontières
solidaritesansfrontieres@gmail.com
www.solidarityacrossborders.org