La distanciation sociale et le masque sont obligatoires.
Dimanche le 1er novembre à 17h00
1400 boulevard René-Lévesque Est (métro Beaudry)
https://www.facebook.com/events/346779576575471
Nous porterons tous et toutes un élément rouge et des bougies allumées.
Le Réseau pour les droits des personnes migrantes (Migrant Rights Network) a annoncé que le 1er novembre, jour des Morts, sera la prochaine journée d’action pancanadienne pour un statut pour tous et toutes. La journée des morts est une fête mexicaine pour commémorer les personnes décédées.
Solidarité sans frontières, membre de Migrant Rights Network, organise un rassemblement le 1er novembre à 17h00 devant Radio-Canada à Montréal, afin de souligner notre invisibilité dans les grands médias. Le rassemblement sera accompagné par un « die-in », soit une action artistique où nous ferons semblant d’être décédé-e-s.
* Une pensée pour les milliers de personnes migrantes qui ont perdu la vie en traversant les frontières entre le Mexique et les États-Unis, et entre les États-Unis et le Canada, y compris Mavis Otuteye, ainsi que pour les milliers de migrant.e.s qui se sont noyé.s en Méditerranée en tentant d’aller en Europe, dont Alan Kurdi. Fuyant la guerre, la violence, la destruction du climat, l’extractivisme, pauvreté, elles sont tuées par le système frontalier.
* Une pensée pour les travailleurs et les travailleuses migrant-e-s au Québec, et dans le reste du Canada, qui sont décédé-e-s de la COVID-19 à cause des conditions de travail insalubres et d’exploitation.
* Une pensée pour notre chère Lourdes, qui est restée des années sans papiers à Montréal, jusqu’à son retour à son pays d’origine pour y mourir, après que sa santé se soit détériorée à cause de l’exploitation et du manque de soins pour les sans papiers au Québec.
* Une pensée pour les migrant.e.s décédé.e.s des suites de la violence de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) : Bolante Idowu Alo et au moins 14 autres depuis 2000.
* Une pensée pour Joyce Echaquan, aussi décédée à cause du racisme systémique et colonial. Nous nous souvenons des milliers de femmes autochtones disparues et assassinées partout au Canada.
Nous les sans-papiers, nous exigeons un statut au Canada. Le droit de vivre dignement sans peur ni humiliation doit être accessible à nous tous et toutes, sans exception. C’est un cri du cœur et de détresse que nous vivons chaque jour. Notre lutte interpelle les milliers de personnes qui se battent pour un statut pour tous et toutes, depuis des années. Nous sommes des milliers à vivre sur le sol canadien, des êtres humains avec leurs familles, parents et enfants vulnérables et qui travaillent sans relâche pour couvrir leurs dépenses, contribuent à l’économie du Canada dont vous êtes si fiers. Votre richesse s’est bâtie sur les dos de ces personnes qui n’ont pas le droit d’avoir des congés ni de tomber malades. Notre situation s’est aggravée depuis le début de la pandémie de COVID-19. L’inaction du gouvernement nous pousse à poursuivre notre combat collectif, noble et humain, face à l’humiliation et à la discrimination que subissent les sans-papiers de la part de ce même gouvernement.
La plupart de ces personnes que vous appelez des sans-statuts ont déjà tenté de régulariser leur statut avec des demandes individuelles. Pendant des années, elles attendent une réponse avec impatience, dans l’espoir de concrétiser leur rêve de vivre sans peur d’être déportée, dans l’inquiétude et la peur tel un couloir de la mort. Récemment, Mamadou Konaté s’est présenté au 1010 rue Saint-Antoine, aux bureaux de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), lieu d’horreur pour les personnes migrantes, pour tenter de trouver une solution pour sa situation. À la place, il a été arrêté et transféré au centre de détention de Laval en vue d’une déportation.
L’ex-juge de la Cour suprême du Canada, Madame Louise Arbour, s’est prononcée pour la régularisation des personnes sans-papiers, et nous apprécions son soutien. Les citoyen-ne-s canadien-nes sont invités à rejoindre sa voix. Nous appelons toutes les célébrités canadiennes — que vous soyez athlètes, écrivain-e-s, artistes, toutes catégories sociales confondues — à soutenir la régularisation pour tous et toutes.
Nous ne lâcherons pas notre cause, nous sommes juste plus déterminé-e-s qu’avant. Le 1er novembre, nos colères et nos désespoirs se manifesteront devant l’immeuble de Radio-Canada à Montréal (Québec) afin que notre voix soit entendue.
Soyez au rendez-vous et venez tous et toutes nous soutenir le dimanche 1er novembre à 17h00 devant l’édifice de Radio-Canada, qui est situé au 1400 boulevard René-Lévesque (métro Beaudry). Nous comptons sur votre présence pour crier haut et fort « statut pour tous et toutes ». Notre force est dans l’union.