DIMANCHE le 18 décembre 2011
Rassemblement à MIDI devant la CISR
au 200 boul Réné-Levesque O. (métro place d’armes)
Le 18 décembre prochain aura lieu la Journée internationale des migrants, qui se veut une journée d’action mondiale contre le racisme et pour le respect des droits des migrants, réfugiés et déplacés partout dans le monde.
Or, contrairement aux idéaux qui sont à la base de cet évènement annuel, le Canada viole de plus en plus systématiquement les droits des personnes migrantes. Un exemple flagrant illustrant cette tendance consiste en l’imposition d’un visa aux ressortissants mexicains au mois de juillet 2009, ainsi que la subséquente expulsion de la presque totalité des demandeurs d’asile ayant cherché la protection du Canada en raison de la violence endémique qui frappe le Mexique depuis quelques années.
Afin de souligner cette journée, le collectif Mexicains unis pour la régularisation vous invite, le dimanche 18 décembre 2011 à midi, à un évènement politico culturel, en face du Complexe Guy Favreau, 200 boulevard René-Lévesque ouest, Montréal.
Qui sommes nous?
Nous somme un groupe de Mexicain(e)s et allié(e)s qui luttons pour la régularisation du statut migratoire de tous les Mexicain(e)s vivant au Québec. Nous demandons un programme de régularisation complet, continu et ouvert à tous (tes) les Mexicain(e)s établis au Québec et ne possédant pas de statut régulier.
À cause de l’irresponsabilité du gouvernement canadien et de son refus de reconnaître la violence extrême qui enflamme le Mexique ainsi que l’incapacité de l’État mexicain à protéger ses citoyens, des milliers de personnes, craignant pour leur vie si elles devaient retourner dans leur pays d’origine, ont été, sont ou seront contraints de demeurer ici sans papiers, se retrouvant ainsi dans une situation d’extrême vulnérabilité. En effet, ces personnes sont les plus exploitées sur le marché du travail et dans la société en général. Elle sont privées de droits fondamentaux, tels l’éducation, la santé, les normes du travail et vivent généralement dans la peur, l’angoisse et l’isolement.
Nos demandes –> que cessent les déportations et les expulsions des Mexicains vers leur pays d’origine et que leur soit accordée la résidence permanente.
Pourquoi de telles demandes?
En décembre 2006, le gouvernement de Felipe Calderón a déclaré une « guerre aux narcotrafiquants» en déployant l’armée à travers tout le pays, malgré ses antécédents historiques de violation des droits humains et d’impunité. Ainsi, plutôt que de contribuer à la diminution de la violence associée au crime organisé, les forces de sécurité ont elles-mêmes commis d’innombrables violations des droits humains, tels assassinats, torture, viols et autres abus.
Pour la population mexicaine, cette violence s’ajoute aux nombreuses morts de civils pris entre les feux croisés des cartels de la drogue et des forces de sécurité, ainsi qu’à la terreur à laquelle les exposent les membres du crime organisé, qui s’en prennent de plus en plus à la population civile, à travers l’extorsion, les enlèvements contre rançons, le recrutement forcé et l’assassinat de quiconque ne se soumet pas à leurs règles. Ces jours-ci, au Mexique, peu de jours ne passent sans que ne soient rapportés fusillades, massacres, explosion de bombes, découverte de corps décapités, torturés et jetés sur la place publique afin de susciter la terreur de la population. La ville de Ciudad Juarez a gagné la triste réputation de ville la plus violente sur la planète. Après 5 ans de cette guerre meurtrière, le bilan est d’environ 50 000 morts (dont 1322 enfants), entre 10 000 et 20 000 personnes disparues ainsi que 230 000 personnes déplacées. En plus de l’infiltration du narcotrafic dans plusieurs sphères du pouvoir, plus de 200 *municipes* sont contrôlés par le crime organisé et échappent désormais complètement au contrôle de l’État. Une plainte vient d’ailleurs tout juste d’être déposée au Tribunal international de La Haye afin que soit traduit en justice le président du Mexique pour crimes contre l’humanité dans le cadre de cette sanglante « guerre contre la drogue ».
Malheureusement, la violence associée au narcotrafique et à la militarisation ne représente pas l’unique phénomène qui fait que les Mexicains ayant trouvé refuge au Canada ne peuvent pas retourner dans leur pays. S’ajoutent, entre autres :
– Des formes extrêmes de violence envers les femmes, perpétrées dans la plus complète impunité.
– Des attaques, intimidations et assassinats fréquents des défenseurs des droits humains et des activistes et militants.
– Une hausse de la paramilitarisation, ce qui mène plusieurs à parler de la « colombianisation du Mexique ».
– Le deuxième rang mondial relativement aux assassinats de journalistes.
– Un État de droit gravement affaibli, un système judiciaire dysfonctionnel et un accès à la justice inexistant pour la majorité des Mexicains, ce qui engendre et perpétue la violence et l’impunité.
– Une persécution généralisée des minorités sexuelles.
Pour toutes ces raisons, nous considérons comme criminel le renvoi, par les autorités canadiennes, des Mexicains vers cette violence inouïe qui les a fait fuir leur pays. Nous demandons donc qu’ils aient le droit de demeurer ici et que leur soit accordé le plus tôt possible le statut de résident permanent.
NOUS SOMMES ICI ET NOUS NE PARTIRONS PAS!
MEXICAINS UNIS POUR LA RÉGULARISATION (M.U.R)
Lien Vidéo de MUR à la conférence du CCR
https://twitter.com/#!/MurUnidxs
Revue de presse
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