La déportation prévue pour le 30 septembre a été évitée de justesse. M. Roy a toujours besoin de notre soutien !
Finalement, M. Roy n’a pas été déporté samedi ! Il a été transporté d’urgence à l’hôpital vendredi, où il a subi des examens qui ont révélé la présence d’un caillot de sang dans sa jambe. Les voyages aériens sont considérés comme potentiellement mortels avec un caillot frais, car le risque est élevé qu’il se détache et pénètre dans les poumons. Si l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) avait fait monter M. Roy dans un avion samedi soir comme elle l’avait prévu, il aurait pu en mourir.
Les caillots sanguins sont une complication bien connue du quadruple pontage que M. Roy a subi le 7 septembre. Malgré cela, M. Roy n’a pas reçu de bas de contention, on lui a refusé des oreillers pour surélever sa jambe (en fait, le personnel de la prison pour migrants lui a retiré les oreillers supplémentaires qu’on lui avait donnés), et il n’a bénéficié d’aucun aménagement pour marcher pendant au moins 15 minutes, trois fois par jour, comme cela est nécessaire pour réduire le risque de développer un caillot sanguin. La négligence médicale dont il a fait l’objet en détention a très probablement contribué à l’apparition de cette complication.
Le traitement de M. Roy met en évidence les nombreuses façons dont l’ASFC déshumanise les migrant-e-s en détention et ne tient pas compte de leur santé et de leur sécurité. Cependant, il n’est pas le seul à avoir été victime de négligence médicale de la part de l’ASFC. Au cours des deux dernières décennies, au moins 18 personnes ont perdu la vie sous la garde de l’ASFC, souvent parce que l’Agence a refusé de leur prodiguer des soins médicaux ou qu’elle a négligé leur santé. Alors que de nombreuses provinces ont récemment cessé de détenir des migrant-e-s dans des prisons provinciales, ces décès démontrent clairement que l’affectation de millions de dollars à la construction de centres fédéraux de détention pour immigrants ne permet pas d’offrir des conditions humaines ou dignes. La seule solution est de libérer toustes les détenu-e-s et de mettre en œuvre un programme de régularisation complet et inclusif pour toustes les sans-papiers.
M. Roy souhaite envoyer un « grand merci à vous tous », car il croit fermement que sa déportation a été retardée et qu’il reçoit maintenant les soins dont il a besoin parce que les membres de la communauté se sont battus pour lui. Bien que son expulsion prévue samedi dernier n’ait pu avoir lieu en raison de son hospitalisation, M. Roy a déjà été renvoyé à la prison pour migrant-e-s de Laval. La lutte est loin d’être terminée, car l’ASFC pourrait bientôt annoncer une nouvelle date pour procéder à la déportation de M. Roy vers l’Inde, où il craint pour sa vie. Maintenons la pression sur les ministres dans les jours à venir pour arrêter sa déportation, afin qu’il puisse continuer à vivre ici dans la dignité et la sécurité !
Des soins de santé et de la dignité, pas une déportation ! Un statut pour M. Roy, un statut pour toustes !
Voici quelques moyens d’action :
*Appelez et envoyez des courriels au ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, et au ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc :
* Marc Miller, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté
Courriel : Marc.Miller@parl.gc.ca
Téléphone : 613-995-6403 ou 514-496-4885 Télécopieur : 613-995-6404
* Dominic Leblanc, ministre de la Sécurité publique
Courriel : dominic.leblanc@parl.gc.ca
Téléphone : 613-992-1020 Télécopieur : 613-992-3053
Voici un texte que vous pouvez utiliser :
“ Je vous écris afin de soutenir M. Roy, qui risque toujours d’être déporté vers l’Inde. Alors que M. Roy devait initialement être expulsé le 30 septembre, sa déportation a été reportée après qu’il ait été transporté d’urgence à l’hôpital et que des tests aient révélé la présence d’un caillot de sang dans une de ses jambes. Si la déportation avait eu lieu, M. Roy aurait pu mourir, car les caillots de sang peuvent se détacher pendant un voyage en avion et atteindre les poumons. Par ailleurs, il est important de noter que M. Roy s’est vu refuser des bas de contention, des oreillers pour surélever sa jambe et des accommodements pour marcher pendant 15 minutes, trois fois par jour, afin de réduire les risques de formation d’un caillot sanguin après un pontage coronarien. À plusieurs égards, la négligence médicale dont il a fait l’objet en détention a probablement contribué à l’apparition de cette complication.
Malgré le report de sa déportation, M. Roy a déjà été renvoyé à la prison pour migrants de Laval et pourrait recevoir une nouvelle date de déportation à tout moment. Je demande qu’il soit libéré de la détention, afin qu’il puisse recevoir les soins nécessaires à son rétablissement. De plus, veuillez noter que son dossier de réfugié a été retiré et que son précédent Examen des risques avant renvoi (ERAR) a évalué les risques qu’il encourt au Bangladesh – les risques qu’il encourt en Inde n’ont donc jamais été étudiés. J’espère que vous prendrez des mesures et interviendrez immédiatement pour arrêter son expulsion et lui accorder un permis de séjour temporaire afin qu’il puisse rouvrir sa demande d’ERAR et soumettre une demande de résidence permanente pour des raisons humanitaires. Je vous demande également de mettre en œuvre un programme de régularisation complet et inclusif, afin que tous les migrants sans statut puissent vivre dans la sécurité et la dignité. “