Dimanche le 21 octobre à 15h00
Du 21 au 26 Octobre, Montréal accueillera la conférence de l’Association ICPA (International Corrections and Prisons Association) et c’est le Service correctionnel du Canada (SCC) qui sera l’organisation hôte. Le thème de cette année s’intitule « Au delà des prisons: les voies à suivre ». Parmi les sujets abordés figurent les conversations suivantes: faire en sorte que l’emprisonnement et la surveillance dans la communauté soient à la fois plus humains et plus efficaces, l’utilisation de la technologie pour humaniser les services correctionnels et améliorer l’engagement de la communauté.La conférence s’adresse aux membres du personnel pénitencier et correctionnel en leur proposant une programmation décousue comprenant des recherches académiques, des présentations et des visites guidées dans les prisons, afin de renforcer l’idée selon laquelle les prisons peuvent être humaines et leurs professions autre chose que déplorables. Aussi, parmi les invités figurent des entreprises qui font affaire avec des prisons que ce soit en fabriquant des menottes électroniques ou en préparant la nourriture malsaine qui est servie en prison. La conférence va aussi inclure des “visites aux institutions” à une maison de transition à Saint-Henri, deux prisons fédérales à Laval et la prison provinciale à Rivières des Prairies. (Pour plus de renseignements sur la conférence: icpa.ca/montreal2018/)
Dimanche le 21 octobre à 15h00—exactement deux mois après le début de la grève des prisonnier.e.s de 2018—il y aura un rassemblement contre toutes les prisons devant la conférence d’ICPA à l’hôtel Marriott Château Champlain de Montréal, 1050 rue de la Gauchetière Ouest (métro Bonaventure). Amenez des bannières, des pancartes et des objets pour faire du bruit!
La seule voie à suivre est d’en finir avec la prison!
pour plus de rensiegnements: https://
Pour plus d’information: stopponslaprison.info
Alors que les responsables des services correctionnels se réunissent pour discuter de la manière dont la technologie peut rendre les prisons « plus humaines », nous pensons aux nouveaux protocoles en vigueur dans les prisons de Pennsylvanie, qui utilisent la technologie pour stériliser les communications et empêcher les personnes d’envoyer des livres et du courrier postal à des personnes se trouvant à l’intérieur.
Pour plus d’informations: booksthroughbars.org/
Alors que le Service Correctionnel du Canada est l’organisation hôte de cette conférence, nous pensons aux critiques récentes contre l’isolement cellulaire et aux évaluations des risques psychologiques des prisonnières et prisonniers autochtones. Nous pensons au rôle des pénitenciers canadiens depuis des siècles dans l’emprisonnement des peuples autochtones qui résistent à la colonisation. Nous pensons aux premières prisons qui enfermaient des Noir.e.s résistant à l’esclavage, et qui continuent de les emprisonner à des taux surélevés aujourd’hui. Nous pensons à tou.t.es ceux et celles qui sont mort.e.s en prison et qui continuent de mourir et à ceux et celles qui résistent dans les prisons du monde entier.
Nous sommes inspiré.e.s par la récente grève des prisonnier.e.s dans de nombreux pénitenciers aux États-Unis et au Canada, qui a attiré l’attention sur leurs conditions de vie terribles, mais a aussi mis en lumière les fondements du système carcéral dans l’esclavage et le colonialisme. La mort d’un homme incarcéré en détention provisoire à la prison de Burnside à Halifax, juste après la grève, nous rappelle les ravages de l’emprisonnement sous quelque forme que ce soit. La force de la résistance à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des murs des prisons pendant la grêve, nous incite à nous opposer à ce que l’ICPA présente l’emprisonnement comme normal et acceptable. Nous dénonçons la tentative de blanchiment de la réalité de l’emprisonnement et appelons à l’opposition à cette conférence.