De plus en plus d’immigrant(e)s qui fuient leur chez soi pour échapper à la persécution, la guerre et la misère se retrouvent derrière les barreaux. . L’État canadien se réserve le droit de détenir indéfiniment, et sans qu’aucune accusation ne soit portée, tout(e) immigrant(e) présentement en train de revendiquer un statut. À tout moment, il peut y avoir près de 500 immigrant(e)s détenus dans des centres de détention pour immigrant(e)s situés un peu partout au Canada. La détention fait partie intégrante du régime d’Immigration Canada, qui criminalise les gens pour ce qu’ils sont, et non pas pour les gestes qu’ils ont posés.
Les prétendues raisons de détention sont souvent complètement arbitraires. Les agents frontaliers et les fonctionnaires de l’immigration peuvent à leur discrétion détenir des migrant(e)s parce qu’ils jugent que leurs documents d’identité ne sont pas «valides», parce qu’ils pensent que la personne pourrait ne pas se présenter à une prochaine audience d’immigration ou encore parce qu’ils pensent qu’un nouveau ou une nouvelle venu-e présente un «risque de fuite». Les détenu(e)s n’ont souvent aucun accès à la libération conditionnelle et n’ont aucune idée quand et si ils et elles seront relâché(e)s. Les immigrant-e-s dans les centres de détentions ont un accès minime à des services juridiques ou de traduction. Cela rend la déjà fastidieuse tâche de rassembler à temps les documents nécessaires pour faire une demande de statut ou d’autres requêtes presque impossible.
L’État canadien ne s’arrête pas là, il veut mettre de plus en plus d’immigrant(e)s dans des centres de détentions. Le gouvernement Harper a proposé une nouvelle mesure législative, le projet de loi C-49, qui criminaliserait encore plus les immigrant(e)s et les réfugi(é)s voyageant de «façon irrégulière», et imposerait une période de détention obligatoire pouvant durer jusqu’au moment de leur déportation. Le projet de loi C-49 – en renforçant la notion du Canada comme une forteresse – force les immigrant(e)s et les réfugié(e)s à prendre des décisions encore plus dangereuses, coûteuses, et périlleuses pour arriver au Canada.
Le Centre de prévention de l’immigration à Laval est un centre de détention à proximité de Montréal. À tout moment, plus de 100 individus et familles peuvent y être détenues. Les immigrant(e)s sont aussi détenu(e)s dans des prisons à sécurité maximale, telle que la prison de Rivières-des-Prairies (RDP). Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnes détenues dans des établissements de détentions pour immigrant(e)s et luttons pour la fermeture de tous les centres de détentions.