Anasztazia Szilagyi, son mari Dezso Nemeth, et leurs deux enfants Mark (21 ans) et Mercedesz (10 ans) seront déporter ce soir vers l’Hongrie où ils font face à la violence néo-Nazi.
Ce matin, le juge Locke de la cour fédérale a refusé la demande de sursis et ce moins de 12 heures avant la déportation prévue.
Hier marquait le 70ième anniversaire de la libération de Auschwitz où environ 23 000 Roms ont été systématiquement massacrés. De 1939-1945, 500,000 Roms ont été assassinés en Europe. Cela s’est produit dans l’ombre des violences nazies à travers l’Europe. C’est cette même violence raciste, usant des mêmes symboles et du même langage qui est en hausse aujourd’hui en Hongrie. La famille Nemeth est venue au Canada en 2011, fuyant le racisme et la violence néo-Nazi envers les Roms en Hongrie qu’ils ont eux-même vécu.
Citant une étude d’Havard publiée l’année dernière, l’avocat de la famille Nemeth, Me Éric Taillefer, a décrit la situation en Hongrie comme étant “pré-génocidaire”. Il a demandé au juge Locke d’arrêter leur déportation jusqu’à ce qu’ils puissent avoir accès à l’évaluation des risques avant renvoi. Puisque le gouvernement fédéral a placé la Hongrie sur sa liste des “pays sûrs”, la famille n’est pas éligibles à l’évaluation des risques avant renvoi jusqu’à 2016. Comme Me Taillefer l’a mentionné, cela signifie que de nouvelles preuves à propros des risques que la famille encoure en Hongrie, qui n’étaient pas disponibles au moment où leur demande d’asile a été traitée, n’ont jamais été considérées.
Leur demande d’asile a été entendu en 2013 par Anna Brychcy, une commissaire avec un des plus bas taux d’acceptation dans la Commission. En 2013 Brychcy a rejeté tous les cas hongrois qu’elle a entendus. En refusant de donner l’asile à la famille Nemeth, Brychcy a déclaré que l’État hongrois protège les droits des Roms.
Le fait que la Hongrie ne protège pas ses citoyens et ses citoyennes roms a été reconnu par un autre commissaire, qui a entendu et accepté la demande d’asile du fils adulte et de la fille des Nemeth, après que la demande de leurs parents ait été rejetée.
En Hongrie, Anasztazia, Dezso, Mark et Mercedesz font face à la discrimination et à la violence à cause de leurs origines roms. En plus, la déportation va briser leur famille en deux, séparant Anastaszia et Dezso de leurs deux enfants les plus âgés et de leurs petits-enfants.
ARRÊTONS LES EXPULSIONS !
ARRÊTONS LE RACISME CONTRE LES ROMS !
MISE EN CONTEXTE: /fr/anti-roma-discrimination-in-hungary
DÉCLARATION D’ ANASTASZIA: /fr/statement-by-anasztazia
HISTORIQUE: /fr/espanol-summary-of-the-nemeth-familys-struggle
COUVERTURE MÉDIATIQUE: /fr/media-nemeth