Le 8 mars dernier, après une semaine d’action ayant pour but une enquête nationale sur les 825 femmes autochtones assassinées et disparues au Canada, des warriors de la Territoire Mohawk de Tyendinaga ont bloqué la ligne principale du chemin de fer de CN. Cet action, qui a eu lieu sur la journée internationale des femmes, est venu un jour après qu’un rapport parlementaire a complètement nié et négligé la crise des femmes autochtones assassinées et disparues et a empêché aucun action ou réponse au niveau national. Cela fait partie de la colonisation continue et sa violence inhérente contre les communautés autochtones, et en particulier les femmes autochtones. Pour plus d’information sur les femmes assassinées et disparues au Canada: missingjustice.ca
Pendant le blocage ferroviaire, Shawn Brant, Matt Doreen, et Marc Baille ont été arrêtés et font face aux accusations allant de méfaits liés aux blocages de la route et du chemin de fer ainsi que voie de fait sur policier. Steve Chartrand a été également arrêté le jeudi après le blocage. D’autres accusations ont été annoncés en cour, mais n’ont pas étés portés formellement encore.
Marc Baille est toujours en détention provisoire, après avoir refusé de signer des conditions restrictives qu’il jugeait ingérable et insupportable. Ces conditions, imposées par le tribunal, aurait pour effet de lui interdire de se trouver dans la communauté de Tyendinaga, ainsi de lui empêcher de s’associer ou de communiquer avec des membres de sa famille. De plus, les conditions ne lui permettrait pas de se rendre à son travail, où il travaille depuis quatre ans, ayant une pression foncière importante sur sa famille ainsi que sur le garage à motos où il travaille.
Les deux autres hommes arrêtés samedi ont été libérés dimanche matin. Shawn Brant a signalé qu’il est tombé gravement malade après le repas servi pendant son détention dans un poste de la police provinciale de l’Ontario à Napanee. Malgré ses demandes pour de l’assistance médicale, personne est venue pour répondre à son état de maladie. Pour plus d’information, cliquez ici.
Présentement, le besoin financière pour soutenir ces personnes est urgent. Il faut de l’argent afin de rétenir des avocats, payer des cautions, contester des conditions à la cour supérieur, commander des transcriptions de la cour, payer des frais pour ceux qui restent détenus, et pour soutenir les familles.
Nous encourageons toutes les personnes qui le peuvent à faire un don…
Par chèque: S’il-vous-plait, faites votre chèque à « Solidarité sans frontières » et inscrivez « Soutien Tyendinaga» comme objet. Vous pouvez envoyer votre chèque par courriel à l’adresse suivante (ou, alternativement, visitez la même adresse et laissez le chèque dans le pigeonnier) :
Solidarité sans frontières / Soutien Tyendinaga
1500 de Maisonneuve ouest, suite 204
Montréal, Québec H3G 1N1
Par Paypal : Visitez : www.solidarityacrossborders.org/fr/donate (* svp indiquer qu’il s’agit d’un don pour Tyendinaga)
Pendant ce temps, le gouvernement canadien reste complice dans le meurtre et la disparition des femmes autochtones. Des actions qui exigent la justice pour ces femmes, leurs familles, et leurs communautés sont aussi importants maintenant que jamais.