SOLIDARITÉ AVEC IVONNE HERNANDEZ
-> Une survivante de violence conjugale sans statut perd la garde de son fils, est arrêtée et détenue lors d’un guet-apens planifié par les services frontaliers. Elle fait toujours face à la déportation.
-> Veuillez lire ici-bas ce que vous pouvez faire pour soutenir Ivonne, entre autres écrire des lettres aux ministres canadiens de l’Immigration et de la Sécurité publique ainsi qu’à la ministre québécoise de l’Immigration et des communautés culturelles. Vous pouvez également rédiger des lettres de support au nom de votre organisation et contribuer aux efforts de levées de fonds.
*** MISE À JOUR (29 janvier 2014): Ivonne a maintenant une date de déportation fixée pour le 7 février 2014 et risque d’être séparée de son fils pour toujours. ***
MISE À JOUR (28 janvier 2014)
Ivonne Hernandez est une survivante de violence conjugale (violence qu’elle a subie à la fois au Mexique et au Canada) qui vit sans statut au Canada depuis un an et demie. Elle a été arrêtée lors d’un guet-apens planifié par les services frontaliers à la station de métro Berri-UQAM le 22 janvier 2014. Ivonne a été arrêtée alors qu’elle allait chercher son fils âgé d’un an qui était avec son ex-conjoint.
Ivonne Hernandez a été libérée du Centre de détention pour immigrants le 24 janvier 2014 suite au paiement d’un dépôt d’argent de 4000$. Elle est obligée de se présenter régulièrement aux autorités migratoires. L’ordre de renvoi à son endroit est toujours en vigueur. Jusqu’à maintenant, aucune date de déportation n’a été déterminée, mais elle court le risque d’être déportée à tout moment. Si elle est déportée, son fils sera séparé de sa mère, peut-être pour toujours.
Tous les aspects de ce cas sont choquants et dégoûtants. Ivonne n’aurait jamais dû être détenue. Ivonne devrait jouir d’un statut permanent au Canada. Ivonne devrait être protégée de la violence conjugale. Et, par-dessus tout, Ivonne, une mère aimante et affectueuse, ne devrait pas être séparée de son fils.
CONTEXTE
Ivonne Hernandez est arrivée au Canada en 2009 et a déposé une demande d’asile. En octobre 2011, sa demande d’asile a été rejetée et elle a reçu un ordre de renvoi. Plutôt que de retourner faire face au danger réel auquel elle fait face au Mexique, elle a joint les rangs du quelque demi-million de personnes qui vivent sans papiers au Canada. Ces individus constituent l’un des groupes les plus vulnérables et les plus exploités de notre société.
Le 11 décembre 2013, Ivonne a fui son domicile avec son fils et a trouvé refuge dans un centre d’hébergement pour femmes survivantes de violence conjugale. Son ex-conjoint l’a alors promptement dénoncée auprès des autorités.
Dans un jugement scandaleux rendu le 10 janvier 2014 suite à un procès précipité, un juge a accordé la garde du fils d’Ivonne au père canadien de ce dernier, uniquement à cause du statut d’immigration précaire d’Ivonne. La mère et le fils n’ont le droit de se voir que huit heures par semaine.
Le Canada a rendu très difficile pour des personnes vivant des situations similaires à celle d’Ivonne de régulariser leur statut. Bien que le Mexique ait l’un des taux de violence conjugale parmi les plus élevés du monde et que le taux d’homicide y soit extrêmement élevé, le Canada a tout de même placé ce pays sur une liste de « pays sûrs », pays soi-disant en mesure de protéger leur population d’actes violents.
Une demande pour ré-ouvrir le dossier d’immigration d’Ivonne a été déposée en novembre dernier étant donné que les fonctionnaires d’Immigration Canada ont omis de prendre en considération toutes les preuves dans son cas. En date d’aujourd’hui, aucune réponse n’a été émise. Toutefois, le ministre de l’Immigration a le pouvoir discrétionnaire – et l’obligation en vertu de la loi internationale – d’intervenir dans le dossier et de régulariser le statut d’Ivonne.
COMMENT VOUS POUVEZ AIDER
i) Écrivez une lettre d’appui au nom d’une organisation
Nous encourageons les organisations à écrire des lettres publiques en appui à Ivonne et que nous pourrons partager sur notre site internet. Les lettres rédigées par des organisations (collectifs, associations, syndicats, refuges, centres communautaires, coopératives etc.) ont plus d’impact que les lettres génériques. S’il-vous-plait envoyez vos lettres ouvertes d’appui aux ministres nommés ci-dessous ainsi qu’à justicepourivonne@gmail.
ii) Envoyez un courrier électronique / téléphonez au ministre canadien de l’Immigration, Chris Alexander, à Steven Blaney, ministre canadien responsable de l’Agence des services frontaliers (ASFC), ainsi qu’à la ministre québécoise de l’Immigration et des communautés culturelles, Diane de Courcy
Demandez au ministre Alexander de régulariser immédiatement le statut d’Ivonne Hernandez au Canada, en vertu du pouvoir qu’il détient.
Demandez au ministre Blaney d’abolir l’ordre de renvoi émis contre Ivonne Hernandez, en vertu du pouvoir qu’il détient.
Demandez à la ministre de Courcy d’intervenir directement dans ce dossier afin de demander que le ministre Alexander régularise le statut d’Ivonne Hernandez.
S’il-vous plait, envoyer en C.C. toute correspondance à : justicepourivonne@gmail.com
– Pour contacter le ministre de l’Immigration Chris Alexander :
Téléphone: 613-995-8042
Télécopieur: 613-996-1289Région de Toronto:
Téléphone: 905-426-6808
Télécopieur: 905-426-9564Courriers électroniques : Chris.Alexander@parl.gc.ca et Minister@cic.gc.ca
– Pour contacter le ministre de la Sécurité publique, responsable de l’Agence des services frontaliers du Canada, Steven Blaney :
Ottawa:
Téléphone: (613) 944-4875
Sans frais: 1 (800) 830-3118
Région de Québec :
Téléphone: 418-830-0500
Sans frais: 1-877-630-0500
Télécopieur:: 418-830-0504
Courrier électroniques: Steven.Blaney@
– Pour contacter la ministre de l’Immigration et des communautés culturelles, Diane de Courcy :
Montréal:
Téléphone: 514 873-9940
Télécopieur:: 514 864-2899
Ville de Québec
Téléphone: 418 644-2128
Télécopieur: 418 528-0829
Courriers électroniques: cabinet@micc.
iii) Faites une contribution financière
La lutte d’Ivonne pour obtenir justice au Canada engendre de nombreux coûts, particulièrement ceux reliés aux frais des avocats familial et d’immigration afin d’éviter qu’Ivonne ne soit déportée et s’assurer qu’elle regagne la garde de son fils. Nous encourageons les dons, qu’ils soient de 10$, 20$ 100$ ou plus. Vous pouvez contribuer par chèque, paypal ou en argent comptant et vous pouvez le faire par courriel, en ligne ou en personne.
Par chèque :
S’il-vous-plait, faites votre chèque à « Solidarité sans frontières » et inscrivez « Support pour Ivonne » comme objet. Vous pouvez envoyer votre chèque par courriel à l’adresse suivante (ou, alternativement, visitez la même adresse et laissez le chèque dans le pigeonnier) :
Solidarité sans frontières / Justice pour Ivonne
1500 de Maisonneuve ouest, suite 204
Montréal, Québec H3G 1N1
Par paypal :
Visitez : www.solidarityacrossborders.
(S’il-vous-plait contactez justicepourivonne@gmail.com si vous faites un don via paypal)
En argent comptant :
Contactez justicepourivonne@gmail.com afin d’organiser une contribution en argent comptant. Vous pouvez aussi vous présenter à l’adresse suivante, entre 12h et 18h, du lundi au jeudi, pour faire un don en personne : 1500 de Maisonneuve ouest, suite 204 (métro Guy-Concordia).
POUR NOUS JOINDRE
Courriel : justicepourivonne@gmail.com
Internet : www.solidaritesansfrontieres.
Tél : (438) 933-7654