Visitez votre député pour Lucy

SVP rendez visite au bureau de votre député, et dites-leur que vous, en tant que citoyen-ne de leur circonscription, supportez  Lucy Francineth Granados. N’attendez pas d’avoir un rendez-vous, la situation est urgente. Vous pouvez trouver les coordonnées de votre député ici.

Vous trouverez ci-dessous l’information dont vous aurez besoin pour présenter la situation de Lucy à votre député.

Vous trouverez aussi :

Une lettre  que vous pouvez modifier, imprimer et remettre à votre député.

Une image que vous pourrez imprimer et coller sur le bureau de votre député.

CE QUE NOUS VOULONS QUE VOTRE DÉPUTÉ FASSE :

Demandez-lui de faire tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que les droits fondamentaux de Lucy Francineth Granados soient respectés et qu’une solution humanitaire soit trouvée pour adresser sa situation d’immigration.

Spécifiquement, demandez-lui de parler aux ministres de l’Immigration et de la Sécurité Publique en faveur de Lucy. Le ministre de l’Immigration Ahmed Hussen a le pouvoir d’accepter sa demande de résidence permanente pour des considérations d’ordre humanitaire. Le ministre de la Sécurité Publique Ralph Goodale a le pouvoir d’annuler la déportation de Lucy.

MESSAGE PRINCIPAL POUR LES DÉPUTÉS :

Lucy a soumis une demande de résidence permanente pour des considérations d’ordre humanitaire en septembre 2017. En vertu de la Loi sur l’Immigration, le ministre de l’Immigration du Canada a l’obligation d’étudier toutes les applications faites pour des considérations d’ordre humanitaire au Canada. Tout ce que nous demandons à monsieur le ministre Ahmed Hussen est de RESPECTER SON OBLIGATION LÉGALE et de rendre une décision concernant sa demande avant de déporter Lucy.

De plus, le Canada est signataire de la Convention pour les droits de l’enfant. Cela signifie que le Canada a l’obligation de prendre en compte le meilleur intérêt de l’enfant dans toutes les décisions qui peuvent les affecter. Or, le Canda n’a jamais pris en considération le meilleur intérêt des enfants de Lucy. La seule manière où le meilleur intérêt de ces enfants pourra être considéré est lors de l’étude par le Canada de la demande humanitaire. LE CANADA NE DOIT PAS DÉPORTER LUCY SANS PRENDRE EN CONSIDÉRATION LE MEILLEUR INTÉRÊT DE SES ENFANTS. LE SYSTÈME D’IMMIGRATION DU CANADA A DÉJÀ LAISSÉ TOMBER LUCY EN LA REFUSANT; LE CANADA NE DEVRAIT PAS LAISSER TOMBER SES ENFANTS EN LA DÉPORTANT AVANT D’ÉTUDIER SA DEMANDE DE RÉSIDENCE PERMANENTE POUR DES MOTIFS HUMANITAIRES.

Lucy a vécu au Canada pendant plus de cinq ans sans statut. C’est seulement quand elle a essayé de régulariser sa situation, par une demande de résidence permanente pour des considérations d’ordre humanitaire en septembre 2017, que l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a commencé à la chercher. Un agent de l’ASFC a appelé son avocat en janvier et lui a affirmé que son dossier ne serait pas ouvert tant qu’elle ne se rendrait pas pour être déportée. Toutefois, un outil d’information en ligne a révélé que le dossier avait été ouvert une semaine avant cet appel. De plus, en vertu de la Loi, le Ministre a l’obligation d’étudier son dossier et ceci ne peut pas être conditionnel à quoi que ce soit. En d’autres mots, cet agent de l’ASFC a fait de fausses représentations, ce qui est illégal car contraire à la Loi sur l’Immigration (article 127 (a) et/ou article 129 (1) (a)). Environ deux mois plus tard, les agents de l’ASFC l’ont retracée et sont arrivés à sa résidence pour procéder à une arrestation brutale, la blessant au bras. Les personnes de l’équipe de soutien à Lucy préparent actuellement une plainte de violation des droits humains devant la Commission canadienne des droits humains. NOUS SOMMES INQUIETS QUE L’ASFC SOIT DÉTERMINÉE À CE QUE LUCY SOIT DÉPORTÉE HORS DU PAYS POUR QUE LES ABUS À SES DROITS SOIENT CACHÉS SOUS LE TAPIS.

La santé de Lucy était déjà compromise par les traumatismes qu’elle a vécus dans le passé et par les années où elle n’a pas eu accès à des services de santé de base en raison de son statut. Son arrestation brutale, ses conditions de détention et la menace de déportation ont contribué à une grande détérioration de sa santé. Elle a été hospitalisée deux fois, et elle a dû être amenée une troisième fois à l’infirmerie, depuis le début de sa détention. Ce n’est pas seulement inhumain et exempt de compassion que de garder Lucy en détention et de la menacer de déportation, cela porte une atteinte grave à sa santé, avec de possibles séquelles à long terme. ELLE DOIT IMMÉDIATEMENT ÊTRE RELACHÉE ET SA DÉPORTATION DOIT ÊTRE ANNULÉE.

POINTS DE DISCUSSSION POSSIBLES

Pourquoi est-elle venue au Canda ? Lucy est venue au Canada pour fuir la violence des Maras (un groupe criminalisé) qui l’ont extorquée et menacée. Trois membres de sa famille ont été tués par les Maras et sa peur est réelle. Son mari est mort dans un accident en 2005. En tant que mère monoparentale de trois enfants, vivant dans un endroit où la violence faite aux femmes est très présente, elle était particulièrement vulnérable. Elle est venue au Canda dans une situation désespérée et de manière très courageuse, via le Train de la Mort – un train de marchandises- qui traverse le Mexique vers les États-Unis.

Pourquoi est-elle rester au Canada malgré l’ordre de la déporter ? Elle avait très peur de retourner dans la situation de violence d’où elle vient et très inquiète pour le bien-être de ses enfants. Elle rêve de pouvoir faire venir ses enfants pour la rejoindre au Canada.

Pourquoi est-ce dans le meilleur intérêt des enfants de Lucy qu’elle puisse rester au Canada ? Lucy est capable de supporter ses enfants financièrement du Canda, d’une manière qui ne lui serait pas possible au Guatemala. Lucy est le seul soutien financier de ses trois enfants pour tous leurs besoins, et ceux de leur grand-mère avec qui ils demeurent. Si Lucy est déportée, ils vont perdre immédiatement leur seul soutien financier. Les conditions de violence et de pauvreté vécus par les femmes au Guatemala, ainsi que sa santé fragilisée, font en sorte que Lucy ne pourrait pas les supporter au Guatemala.

Qu’est-ce que ça signifie «être sans papiers» au Canada ? «Être sans papiers» réfère au fait de ne pas avoir d’autorisation légale de rester au Canada, cela inclut les individus comme les étudiant-e-s dont le visa a expiré, les réfugié-e-s dont la demande a été refusée, ceux qui ont reçu l’ordre d’être déportés mais sont restés, celles qui viennent au Canada comme travailleuses ou épouses mais qui quittent leur emploi ou leur partenaire pour quelques raisons que ce soit – incluant pour fuir une situation de violence – et qui deviennent alors sans papiers. Selon l’État, ils et elles n’existent pas officiellement, même si les personnes sans-papiers contribuent à l’économie, sans avoir accès à aucun service gouvernemental. Dans les faits ils et elles contribuent à la richesse de toutes les autres personnes de ce pays. Ils et elles sont facilement exploitables et vulnérables puisqu’ils et elles peuvent être arrêté-e-s et déporté-e-s à tout moment.

Donnez-nous son numéro IUC, sinon je ne peux pas rien faire. Oui, vous pouvez. Vous pouvez transmettre ce message aux ministres, qui connaissent bien son dossier. Vous pouvez passer le message que nous, membres de votre circonscription, vous demandons de porter, en tant que la personne qui est notre voix à Ottawa.

QUI EST LUCY #LUCYDOITRESTER

Lucy Francineth Granados est une mère monoparentale et le seul soutien financier de ses trois enfants. Elle est également engagée dans la communauté, puisqu’elle s’implique activement dans des groupes qui défendent les droits des femmes et des travailleurs sans statut. Elle a fait de Montréal sa maison des 9 dernières années et elle est précieuse pour un grand nombre d’entre nous. Lucy a quitté le Guatemala en 2009. En risquant sa vie, elle a voyagé seule à travers le Mexique sur le train La Bestia, connu comme le «Train de la Mort»  – un train de marchandises- vers les Étas-Unis, puis vers le Canada.

Son but était d’arriver dans un endroit où ses enfants et elle pourraient être en sécurité et où elle pourrait subvenir à leurs besoins, mais le système d’immigration a laissé tomber Lucy et sa famille. Elle a été refusée en 2012 et s’est retrouvée à devoir faire le choix déchirant entre être déportée au Guatemala ou rester au Canada sans papiers. Elle est restée, rejoignant les rangs de dizaines de milliers de migrants et migrantes sans papiers.

En septembre 2017, Lucy a soumis une demande de résidence permanente pour des considérations d’ordre humanitaire. Lucy avait l’espoir que cette demande régulariserait son statut, mais cela a plutôt attiré l’attention des agents de l’ASFC qui souhaite la déporter avant même que sa demande ne soit étudiée.

Le 20 mars 2018, les agents de l’ASFC arrivent à sa résidence. Ils l’arrêtent violemment, la faisant tomber et la blessent au bras. Elle est détenue au Centre de détention de Laval pour les personnes immigrantes. La perte de sommeil, la peur, la confusion et l’humiliation auxquelles elle doit faire face ont contribué à une détérioration grandissante de sa santé mentale et physique, alors que la santé de Lucy était déjà compromise par les traumatismes qu’elle a vécus dans le passé et par les années où elle n’a pas eu accès à des services de santé de base en raison de son statut. Elle a été hospitalisée deux fois, et elle a dû être amenée à l’infirmerie, depuis le début de sa détention, parce que le personnel était très inquiet à son égard.

Sa déportation est prévue pour le 13 avril prochain.

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